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Marilyn Monroe, arcane de l'amour

Publié le par Sarah

« L’immortalité, c’est ce qui reste dans l’inconscient collectif » : cette phrase prononcée par une intervenante lors d’un colloque psychanalytique peut tout à fait s’appliquer à Marilyn, cette étoile – pas si éphémère que ça finalement – brillant encore des « feux de l’amour » …

S’ils sont tous tombés sous le charme, des employés aux Grands de ce monde, en passant par le cérébral Arthur Miller, c’est bien que Marilyn Monroe n’avait paradoxalement que faire de l’apparence. Sa quête était bien celle de l’amour : aimer et être aimée, seuls projets véritablements importants pour cet être singulier qui démarre sa vie terrestre à Los Angeles, la Cité des Anges.

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Marilyn n’est pas dupe que c’est le contenant (son physique) qui intéresse les producteurs et non le contenu (ce qu’elle est vraiment). Pourtant, la persévérance paie toujours. De figurations en petits « bouts de rôles », des grands réalisateurs, tel John Huston, vont savoir dévoiler son sens inné du cinéma. Un scénario spécialement écrit pour elle par Arthur Miller, son mari de l’époque, devient le film « Les désaxés », chef d’oeuvre dans lequel elle donne la réplique à Mongomery Cliff, et celui qu’elle s’est choisi pour père spirituel, Clark Gable…

L’amour plus fort que la mort…

Il est des destinées qui dépassent l’entendement. Marilyn Monroe a certainement connu en 36 ans d’existence tous les arcanes de l’amour. Cet amour, défini par le psychanalyste Jacques Lacan, comme le fait de donner ce que l’on n’a pas, Marilyn l’a en quelque sorte expérimenté. La star s’est donnée, au propre et au figuré. Sa fin, survenue dans la nuit du 4 au 5 août 1962, témoigne peut-être simplement qu’elle n’a pas accepté, toujours selon Jacques Lacan, qu’il y a toujours des choses qui ne collent pas et que la psychanalyse, rejoignant en cela l’expérience commune, montre qu’il n’y a rien de plus bête qu’une destinée humaine, à savoir qu’on est toujours blousé…

En ce sens, Marilyn Monroe est une passeuse. Elle laisse la place au mythe. Ainsi, elle incarne et incarnera longtemps encore la beauté et la fragilité de l’existence. Une autre façon de nous dire que l’amour est plus fort que la mort (Extrait du texte de Gilbert Roux pour psychanalysemagazine.com)

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